Avez-vous déjà entendu parler du dropshipping? Vous voulez vous lancer en e-commerce (France ou Europe) et êtes intrigué par ce terme farfelu?
A l’heure ou le e-commerce est en plein essor, le drop shipping intéresse de plus en plus de e-commerçants. Des professionnels bien-sûr mais aussi des particuliers qui y voit un moyen facile pour gagner de l’argent sur internet.
Selon la FEVAD, le chiffre d’affaire de l’année dernière était de 81,7 Milliard d’euro et progresse en moyenne de 14% tous les ans. Il y a donc de quoi vouloir prendre sa part du gâteau, n’est-ce pas?
Oui mais, contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas si simple. En effet, il ne suffit pas de créer une boutique en ligne, y mettre quelques produits [ni même des centaines ou des milliers], pour voir son compte en banque se remplir.
Et je sais de quoi je parle…
Le dropshipping est très en vogue ces derniers temps et pour cause! De nombreuses formations sont disponibles un peu partout sur le net. Beaucoup d’entre elles mettent en avant tous les avantages en oubliant les inconvénients.
Intimement persuadé qu’il y avait réellement un potentiel, j’ai commencé à me former, puis à mettre en pratique. Je suis très vite redescendu de mon nuage! Mes premières boutiques ont été un flop. J’ai dépensé énormément d’argent [notamment en publicité] en suivant « bêtement » des stratégies dépassées.
Mais j’ai persévéré. J’ai continué de me former et de passer à l’action pour enfin réussir.
J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour vous. Commençons par la mauvaise: s’il était si facile de gagner de l’argent avec le drop shipping, tout le monde le ferait. Et oui, monter un shop professionnel, qui vend, c’est un métier.
Ça ne s’improvise pas.
La bonne nouvelle, c’est que cela laisse la place aux « vrais » e-commerçants. J’entends par là les personnes qui sont réellement faites pour ça. Ceux qui s’aventurent dans cette voie sans conviction arrêteront très vite. Par contre, ceux qui y croient et prennent vraiment le temps de faire les choses correctement, réussiront.
Voyons tous cela en détails. Nous allons voir ce qu’est réellement le dropshipping et comment le mettre en place. J’en profiterai pour vous donner quelques astuces que j’utilise 🙂
Définition et fonctionnement du dropshipping
Ce terme, encore peu répandu, désigne pourtant une forme de commerce en ligne utilisée depuis longtemps par de grands sites d’e-commerce. Et oui – sans préjugé – les petits e-commerçants, et encore moins les vendeurs de rêves, n’ont rien inventé.
Ce type de commerce est en fait un commerce sans stock.
Le principe est le suivant: un commerçant (revendeur – ou dans ce cas dropshipper) met en vente sur sa boutique un ou plusieurs produits. Dès qu’une vente est effectuée, il passe commande auprès de son fournisseur. Cette commande est établie au nom de son client et lui est directement envoyée.
De ce fait, le e commerçant n’a à aucun moment besoin de gérer les produits: ni stock, ni envoi. En somme, le produit acheté par l’internaute (le client final) est vendu par le e-commerçant et expédié par le fournisseur. Dans la plus part des cas, le client n’en a absolument pas connaissance. Il pense que c’est le e-commerçant qui stock et envoi ces produits.
Pour les pessimistes 🙂 ce type d’activité est tout à fait légal. Que le client en soit averti ou non.

En fait, on peut dire que le e-commerçant est un intermédiaire entre le client final et le fournisseur. Il rend service aux deux parties, et prend pour cela une commission (une marge sur chaque vente).
Ainsi, chacun joue son rôle dans le processus de vente:
- E-commercant: il assure la vente des produits en les mettant en avant sur son site de vente et en trouvant des acheteurs
- Fournisseur: on parle aussi de grossiste, il s’occupe de la production, du stockage et de l’envoi de la marchandise.
Les sites comme Amazon, RueduCommerce, Rakuten (ex PriceMinister) utilisent le dropshipping par le biais de leur « Place de Marché ». Ils proposent à des producteurs, artisans, marques de vendre sur leur site en échange d’une commission sur chaque vente.
Mais alors c’est un bon plan ou une arnaque?
Comme mentionné précédemment, le dropshipping est une activité tout à fait légale. Le fait que le client final n’est pas connaissance de ce « montage » n’implique aucune infraction.
Tout commerce a son ou ses fournisseurs. A la différence du marchand traditionnel, le dropshipper n’a pas de stock. Il n’achète des produits que lorsqu’il les a déjà vendus à ses clients. C’est là qu’est toute la différence.
Alors qu’un (e-)commerçant traditionnel achète ses produits, les stock, pour ensuite les revendre à ses clients, le dropshipper vend avant d’acheter.
Ce type d’e-commerce présente énormément d’avantages, aussi bien pour le commerçant que pour le fournisseur. En ce sens, c’est vraiment la façon de plus simple de faire du commerce qu’on puisse actuellement trouver!
Évidemment, vous l’aurez compris, le dropshipping ne pourrait être adapté aux commerces ayant pignon sur rue. [Quoique, des magasins vendent certains produits uniquement sur catalogue et les font directement livrer chez le client, peut-être utilisent-il le dropshipping?!]
Quelques avantages du dropshipping
Avant d’évoquer les inconvénients, car oui il y en a toujours, évoquons les principaux avantages qu’à un e-commerçant à fonctionner de cette façon:
- Aucun stock: sous ses deux mots se cachent plusieurs avantages:
- Faible investissement: le stock coute cher et requière un fond de roulement conséquent. Entre l’achat des produits, le transport et le stockage (qui comporte locaux et manutention), les chiffres montent [très] vite.
- Pas besoin d’emprunt: n’ayant pas besoin d’un fond de roulement important, le dropshipper n’a pas besoin d’emprunt bancaire.
- Aucune logistique: tous les envois sont effectués directement par le fournisseur, donc aucune logistique du côté de l’e-commerçant.
- Facilité de changer de produits: sans stock, il n’y a aucun risque d’invendu. Le dropshipper peut alors tester la vente d’un produit simplement en le mettant sur sa boutique en ligne. S’il ne se vend pas, il le supprime et le remplace par un autre.
- Un BFR quasi-nul: pas de stock, pas d’argent à avancer pour l’achat des produits (puisse que le client final achète avant que le dropshipper commande à son fournisseur). Grâce à cela, le besoin en fond de roulement est quasi nul. [seuls les frais lié à la boutique en ligne sont à avancer]
Néanmoins, il est possible de résumer tous ces points en deux avantages. Le premier étant financier: un investissement relativement faible contrairement à un commerce classique ayant du stock. Le deuxième étant humain: l’absence de logistique libère totalement le marchant de toutes ces contraintes. Réceptionner la marchandise, la stocker, puis traiter les commandes, les colis demande beaucoup de temps et d’organisation.
Les fournisseurs ont aussi des avantages à faire du dropshipping. Enfin, surtout un avantage: augmenter leurs ventes. Car même si la plus part d’entre eux ont un site en ligne, bien souvent ils réalisent le plus gros de leur chiffre d’affaire grâce aux dropshippers. Ils peuvent ainsi obtenir des ventes sans avoir à trouver les clients.
Nous verrons dans les sections suivantes que des sites internet se sont spécialisé dans le dropshipping. Ils mettent en relation les e commerçants et les fournisseurs afin de faciliter les partenariats.
Qu’en est-il des inconvénients
Bien qu’ils soient en général sous-estimés, les inconvénients liés à ce type de commerce sont à prendre en considération. Ce sont en grande partie à cause [ou peut-être grâce] à eux qu’un certain nombre de revendeurs [dont l’activité est florissante] finissent par acheter du stock.
Bien que cela ne soit pas la principale cause des échecs, certains peuvent fortement y contribuer.
- Dépendant du fournisseur: du fait de l’absence de stock, le dropshipper est totalement dépendant du fournisseur. Si celui-ci est en rupture de stock ou qu’il décide d’arrêter la production d’un produit, cela peut mettre le commerçant en défaut. Si ce dernier vend un produit qu’il lui est impossible d’acheter à son fournisseur, il aura automatiquement un ou plusieurs clients de mécontent.
- Envoi de la commande: il y a deux points:
- Qualité et temps d’envoi: il n’y aucun contrôle sur la qualité du produit expédié. Même s’il est fortement conseillé d’acheter un exemplaire avant de le mettre en vente, il est impossible de vérifier chaque produit expédié. Idem pour la livraison, les temps d’expédition et la qualité du colis sont à la merci du fournisseur.
- En cas d’une commande multiple: si un client commande plusieurs produits, provenant de différents fournisseurs, celui-ci se retrouvera à recevoir autant de colis que de fournisseurs.
- Produits vendu par la concurrence: dernier points, et pas des moindres, ces produits sont forcement vendu par d’autre e-commerçant. Ce qui implique une plus forte concurrence. En effet, plusieurs boutiques se retrouvent avec des offres similaires. Par conséquent, il se produit une guerre des prix qui réduisent considérablement la marge, et donc les bénéfices.
Il y a des possibilités afin de contrer ces inconvénients. Mais pour cela, il faut déjà en avoir conscience, et mesurer l’impact qu’ils peuvent avoir sur l’activité. En fonction du secteur et des produits vendus, il est d’ailleurs convenable de passer au stock lorsque les ventes sont régulières.
Côté fournisseur, les inconvénients sont vraiment insignifiants. Le principal étant lié aux gros sites marchands ayant leur place de marché. Selon une étude de Kantar relayée sur BFM, 27.1% des ventes en ligne sont effectuées sur Amazon (18,9%) et Cdiscount (8,2%).
Puisse que les ventes générées par ces sites sont importantes, il est très intéressant [peut-être même primordiale] d’y être présent. Néanmoins, l’inscription y est contrariante et oblige le fournisseur a suivre un cahier des charges parfois compliqué à mettre en place.
Ce type d’inconvénient n’est pas présent avec les « petits » e commerces, puisse que c’est en général le fournisseur qui a la main. Le chiffre d’affaire généré par chaque site de dropshipper est suffisamment faible pour qu’il puisse lui-même décider des conditions de vente.
Maintenant que vous en savez plus sur le dropshipping, nous allons voir dans les parties suivantes comment créer sa boutique, trouver des fournisseurs et faire des ventes!

Une boutique en ligne: hé oui c’est du e-commerce
Comme nous allons le voir, se lancer en dropshipping n’est pas aussi simple qu’on puisse le croire. Bien que de nombreux outils soient disponibles, aussi bien pour créer une boutique en ligne que pour trouver et choisir des produits à vendre, vous ne pouvez vous permettre d’improviser.
Seuls les professionnels perdurent…
Vous devez commencer par vous poser les bonnes questions:
- Pourquoi est-ce que vous voulez faire du e-commerce?
- Quels sont vos objectifs?
- Quel est votre budget?
- Savez-vous quoi vendre?
- Si oui, connaissez-vous suffisamment votre marché?
- Avez-vous des connaissances/compétences techniques?
Pour certaines personnes, se poser ce style de questions peut paraitre anodin, voir inutile.
Ne vous y méprenez pas… Connaissez-vous le proverbe:
Comment veux-tu savoir où tu vas si tu ne sais pas d'où tu viens!
Le rapport? Si vous n’avez pas un plan d’action clair, détaillé, dès le départ, vous avez réellement peu de chance de réussir. Dans les sections suivantes, nous allons aborder différents outils, techniques, et stratégies. Si vous ne pouvez répondre à quelques questions comme celle ci-dessus, alors comment pourrez-vous être certain de faire les bons choix?
Créer une boutique (ouvrir son shop 😉 )
Tout commence ici! C’est votre vitrine. Vous ne devez surtout pas la négliger.
Votre site de vente doit être sobre et professionnel. Mais il doit aussi être bien structuré, fonctionnel, rapide. Si vous débutez en e-commerce, n’hésitez pas à prendre exemple – attention je n’ai pas dit copier – sur les grands sites comme Amazon, Cdiscount, Mister Good Deal, etc…
Ce sont des sites qui sont en ligne depuis des années, qui ont des centaines de milliers de visiteurs tous les jours! Ils sont spécialisés dans le e-commerce et savent ce qu’ils font. Ce sont de bons exemples.
Concrètement, comment crée-t-on un shop en ligne? Pour cela, vous avez deux possibilités: opter pour une solution « Prêt à l’emploi » ou tout faire vous même! C’est selon votre budget, vos compétences et votre temps.
Les solutions « Prêt à l’emploi »
Devant l’essor du e-commerce, des entreprises ont mis en place des outils permettant de créer [rapidement et simplement] des boutiques en ligne. Ces solutions ont l’énorme avantage de ne pas avoir besoin de grandes compétences techniques.
Par une simple inscription, vous créer votre boutique avec des fonctionnalités professionnelles vous permettant de démarrer rapidement. Vous avez ainsi un site vitrine clé en main, personnalisable. L’hébergement, le nom de domaine, le design et la maintenance sont gérés par le fournisseur du service.
Le deuxième avantage est que, grâce aux fonctionnalités intégrées, vous pouvez facilement mettre en place vos moyens de paiement en ligne sécurisé. Ces fonctionnalités – aussi appelées modules – permettent également de se connecter a certains fournisseurs pour automatiser une partie du passage de commandes.
Pour profiter de ces services, vous devrez payer un abonnement mensuel et des frais variables selon le chiffre d’affaire effectué. Bien que le coût soit négligeable comparé aux services, il est vrai que cela représente un budget à prendre en compte.
Au jour d’aujourd’hui, il y a deux services qui se démarquent (dont un Français).
Shopify

Créé en 2006, Shopify est incontestablement le leader (Canadien) sur le marché des solutions SaaS. Avec 13% des parts de marché, il est dans le trio de tête des solutions les plus utilisés.
C’est une plateforme complète et simple d’utilisation. Orienté e-commerce, elle permet également de créer un blog (même s’il n’est pas encore optimisé) afin d’y poster des articles sur votre activité.
Le design de votre site peut rapidement être changé avec des templates gratuits ou payants, puis personnaliser pour s’intégrer dans votre charte graphique: couleurs, logo, police, etc…
Vous pouvez ajouter un nombre illimité de produits, les classer par catégories, en faire des variantes (déclinaison de couleur, taille, modèle). L’ajout se fait en remplissant un formulaire avec un nom, une description, un prix, le type de produit, la catégorie, et les éventuelles déclinaisons.
Le mode de paiement est déjà intégré, vous n’avez plus qu’à le configurer avec vos informations (ex: adresse Paypal). Vous pouvez ainsi proposer une ou plusieurs méthodes de paiement à vos clients. Afin, vous pouvez exiger ou non la création d’un compte client pour passer une commande.
Côté SEO (optimisation pour les moteurs de recherche), vous pouvez paramétrer toutes les pages et les fiches produits afin d’optimiser au maximum votre boutique.
Afin, pour l’abonnement, trois choix possibles selon le volume de vente effectué (ou prévu):
- Basic Shopify est à $29/mois + 2,0% du CA HT
- Shopify $79/mois + 1,0% du CA HT
- Advenced Shopify $299/mois + 0.5% du CA HT
Un compte étant évolutif, mieux faut commencer par un compte Basic puis passer au compte supérieur selon le CA mensuel effectué.
A savoir que vous pouvez tester gratuitement et sans engagement toutes les formules pendant 14 jours.
Source: https://www.lsa-conso.fr/les-editeurs-de-solutions-de-sites-e-commerce-a-couteaux-tires,295951
Dropizi

Je ne vous le cache pas, Dropizi est mon préféré (bien que personnellement j’utilise la solution « tout faire soit-même » 🙂 ). Non pas parce qu’il est Français, mais parce qu’il a vraiment de quoi séduire.
Hé oui, pour tenter de contrer l’ascension de Shopify en France, ils ont vraiment mis le paquet! Lancé en Mai 2018 par Wizishop, Dropizi, entièrement adapté au dropshipping, a vraiment tout pour plaire.
Il est encore plus simple d’utilisation que Shopify, et pour ceux qui n’ont vraiment pas la fibre technique, c’est un atout énorme. De plus, l’ergonomie du back office est bien organisée et on peut très rapidement le prendre en main.
Côté blog, c’est beaucoup plus optimisé que Shopify. Ils ont vraiment bien travaillé sur ce point, ce qui permet d’avoir un blog intégré à votre boutique avec des performances proche d’un wordpress.
Enfin, toutes les fonctionnalités disponible pour votre boutique sont inclues dans votre abonnement. Il n’y a aucune « place de marché » pour la vente de modules complémentaires, contrairement à Shopify. Vous n’avez donc pas besoin de rajouter de l’argent tous les mois pour avoir une boutique optimisée.
Et cerise sur le gâteau, en plus d’un tarif attractif et d’un essai de 15 jours, vous bénéficiez d’une formation complète [et de qualité!] sur le e-commerce. Totalement gratuite, elle est accessible dès votre inscription. Vous y apprendrez entre autre comment optimiser votre boutique Dropizi, trouver les meilleurs produits, promouvoir votre shop, le référencement naturel.
Pour finir (je vous l’avais dit, ils ont mis le paquet) vous avez accès au réseau Amplify Ecommerce qui vous permet de promouvoir gratuitement jusqu’à 100 produits selon la formule choisie.
Vous avez trois choix d’abonnement possibles:
- Standard à 27€/mois + 2,0% du CA HT
- Pro à 77€/mois + 1,0% du CA HT
- Advenced 297€/mois + 0.5% du CA HT
Bien que cette solution offre de nombreux avantages (que ce soit Shopify ou Dropizi), il faut tout de même garder en tête que vous avez certains inconvénients [oui désolé encore des inconvénients 😉 ]. C’est pourquoi, si vous avez les compétences (et le temps) ou si votre activité prend de l’ampleur et se porte à merveille, il serait bien de penser à la deuxième solution.
La solution « tout faire soit même »
Louer votre boutique en ligne est très bien pour débuter ou pour une personne qui n’a ni les connaissances, ni le budget pour développer sa propre boutique. Mais il est tout de même important de songer à avoir votre propre shop pour les raisons suivantes:
- Une boutique que vous louez ne vous appartient pas! Vous êtes totalement dépendant du service SaaS (modification, hausse du tarif, arrêt d’un service, etc…)
- Vous ne pouvez pas personnaliser à 100% une boutique en location. Si vous avez besoin d’une fonctionnalité en particulier, non disponible sur votre SaaS, il vous sera impossible de l’avoir.
- Vous avez un contrôle total: vous pouvez faire ce que vous voulez de votre shop, comme le modifier de long en large ou le revendre.
C’est pourquoi vous devez aussi vous pencher sur cette solution: avoir votre boutique, hébergée sur votre serveur avec votre nom de domaine.
Par ma part, le mieux est d’opter pour cette solution dès le départ. Mais il vous faut soit les connaissances (le cas échéant vous former), soit les moyens financiers pour payer un développeur.
Si la technique ne vous fait pas peur, alors lancez-vous! Vous pouvez facilement trouver des formations pour cela. Et comme nous allons le voir, ce n’est pas aussi compliqué qu’on pourrait le croire. Voici comment faire:
Hébergement
Vous devez bien entendu avoir un hébergeur web afin d’y héberger votre boutique. Il y a de très nombreux fournisseurs. Vous avez par exemple OVH, LWS, 1AND1 mais aussi O2SWITCH. Un hébergement mutualisé est suffisant pour commencer. Lorsque votre boutique fonctionnera bien, vous pourrez migrer vers un serveur dédié.
A la création de votre compte, vous pourrez créer votre nom de domaine (en général offert la première année avec votre hébergement). Choisissez le bien, ce sera l’identité de votre shop!
Créer votre shop
C’est là que ça se complique… et bien non 🙂 Aujourd’hui vous pouvez créer une boutique pro sans aucune ligne de codage. Simplement en installant un CMS (système de gestion de contenu). Là encore, très facile, la plus part des hébergeurs utilise Softaculous. Vous pouvez ainsi l’installer en quelques clics.
Là aussi vous avez plusieurs possibilités: Pretashop, WooCommerce (fonctionne avec WordPress), Magneto, OsCommerce ou encore OpenCart.
Personnellement j’ai une préférence (et c’est la solution que j’utilise) pour WooCommerce. Trois raisons à cela:
- Étant une extension de WordPress, vous pouvez très facilement y intégrer un blog performant
- Vous pouvez y ajouter une multitude de fonctionnalités, sans dépenser un centime de plus
- Il y a une forte communauté, ce qui permet de trouver aide et conseils. Cela permet également d’avoir une solution sécurisée et qui perdura dans le temps.
Après, chacun a ces préférences, c’est pour cela qu’il est bien d’en tester deux ou trois avant de se lancer définitivement.
Maintenance et sécurisation
C’est cette étape qui peut faire le plus peur. Mais encore une fois, avec la communauté en place, vous pouvez y faire face.
Pour la sécurité, il faudra un certificat SSL, et s’assurer que votre hébergement est protégé (protection anti ddos, sitelock, sauvegarde et restauration).
La maintenance (de votre CMS Prestashop, WooCommerce ou autre) doit être faite régulièrement afin de la garder à jour. Il faut également veiller à ce que les thèmes et les extensions soient aussi à jour.
Côté financier, c’est très intéressant!
En partant du principe que vous la monter tout seul, il faut compter environ 80€ à 100€ annuel pour l’hébergement, 10€ par an pour le nom de domaine. Éventuellement l’achat d’une ou deux extension premium, mais non obligatoire pour commercer. On est assez loin des 27€ d’abonnement mensuel + 2% sur CA des locations…
Une fois que vous avez votre boutique et que vous savez quoi vendre, vous devez trouver les bons fournisseurs
Encore faut-il avoir les bons fournisseurs

Cela peut être long et rébarbatif de trouver les bons fournisseurs, mais c’est important de le faire correctement. Car si vous vendez un produit de mauvaise qualité, ou que ce fournisseur ne respecte pas ses conditions [comme le délai de livraison], alors vous aurez vite un problème.
Gardez également en mémoire que vous n’êtes pas marié avec votre/vos fournisseur(s). Si celui-ci vous fait trop souvent défaut, alors trouvez-en un meilleur.
On peut trouver trouver énormément de grossiste sur le net, soit en direct, soit par le biais de plateforme. Mais tous ne pratiquent pas le dropshipping (pour des raisons qui sont les leurs). Vous devez donc vous assurez d’avoir un fournisseur de qualité qui accepte ou pratique déjà le drop shipping.
De même, avant de contacter un potentiel fournisseur [peu importe la façon dont vous l’avez trouvé], faites systématiquement une recherche sur google pour avoir des avis. Vous n’en trouverez pas pour chacun d’eux, mais quand il y en a, et qu’ils sont globalement négatifs, cela vous permet de perdre votre temps.
Les listes de grossistes
Il y a de nombreux sites proposant des listes de grossistes [faisant du dropshipping ou pas]. Certains sont payants, d’autres gratuits. Ces listes peuvent regrouper des fournisseurs dits « généralistes » et/ou des fournisseurs spécialisés.
Bien que ces sites soient pratiques, ce ne sont pas forcément les meilleurs. Encore une fois, n’hésitez pas à cherche des avis d’utilisateurs.
De manière générale, les sites payants avec un abonnement mensuel sont à exclure. Se sont très souvent des sites qui cherchent avant tout à gagner de l’argent. De ce fait, ils sont peu regardant sur la qualité fournie. D’autre proposent un « droit d’entrée », c’est-à-dire que vous payez une fois et avez accès au site à vie.
Les sites gratuits sont plus qualitatifs. Ils sont plus difficile à trouver puisse qu’ils ne font pas de publicité ou de référencement naturel. Si vous faites des recherches sur Google par exemple, il ne faut pas hésiter à explorer des dizaines de pages de résultats.
Enfin, ces sites ont un inconvénient de taille: beaucoup d’e-commerçant les consultent, vous avec dont de grand risque de vous retrouver avec des produits vendu par d’autres marchands.
Les trouver à l’ancienne
Je sais que cette méthode va en rebuter plus d’un, mais c’est pourtant le must!
Énormément de personnes cherchent la facilité, mais aussi à gagner du temps. Elles prennent donc des raccourcis, qui les emmènent là où la majorité vont. Si vous voulez des fournisseurs de qualité et non surexploités, il faut les trouver autrement.
La solution?
Allez à la pêche aux infos! Vous devez vous renseigner sur votre secteur d’activité, savoir quels sont les producteurs dans ce domaine. Vous pouvez le faire en faisant directement une recherche sur Google. Mais aussi en vous rendant sur des sites spécialisés dans votre marché.
Lorsque vous avez leurs coordonnées, contactez-les pour avoir plus d’informations sur leur gamme de produit. Certains ne feront pas de dropshipping. Si c’est le cas, achetez un produit que vous aimeriez vendre sur votre boutique. Une fois reçu testez-le et recontacter le fournisseur en lui vantant les mérites de son produit (s’il est vraiment de qualité bien-sûr). Proposez-lui ensuite un partenariat en drop shipping. Certains accepteront, d’autre pas.
Et Aliexpress alors?
Pour ceux qui se sont bien renseigné sur le dropshipping ou qui sont déjà dropshipper, vous avez du remarquer que je n’ai pas parlé d’Aliexpress. Je ne l’ai pas oublié, c’est voulu!
Si vous voulez réussir en drop, oubliez Aliexpress…
Je vous parlez en début d’article des nombreuses formations sur le dropshipping. Toutes – ou presque – ne parle que d’aliexpress comme fournisseur. Du coup tout le monde se rue dessus et les « meilleurs » produits sont déjà sur des milliers voir dizaines de millier de site.
De plus, Aliexpress a pour ambition de devenir le nouvel Amazon. Il est donc fort à parier que d’ici quelques années, il sera beaucoup plus connu du grand public. Les dropshippers qui se contenteront de simplement mettre ces produits sur leur site (avec les photos d’Aliexpress) se feront très vite griller.
Tout ceci sans parler de la qualité des produits, ni de la conformité pour certains, ni du délai de livraison.
Et les clients on les trouve où ?
Arrivé à ce stade, vous avez passé du temps et surement eu quelques sueurs froides. Mais cela ne fait que commencer, vous n’avez fait que le plus facile.
Avoir une boutique c’est bien, faire des ventes c’est mieux
Vous avez dorénavant une belle boutique, optimisée, avec un catalogue produits performant. La prochaine étape est d’acquérir un maximum de visiteurs intéressés par vos produits. Je ne dis pas cela pour vous décourager, mais gardez bien en tête que ce n’est pas le plus facile à faire!
De nombreuses sources de trafic sont disponibles, aussi bien en ligne que hors ligne [souvent oublié des e-commerçants]. J’ai lu plusieurs articles sur le dropshipping et la plus part de font aucunes références à l’acquisition de visiteurs. Pourtant, tout webmarketeur vous le dira, sur le web le trafic c’est le nerf de la guerre. C’est un aspect trop négligé.
A quoi vous servira votre boutique en ligne si personne ne la visite?
Ne croyais pas qu’il suffira de tout mettre en place, d’envoyer quelques e-mails ou quelques liens sur les réseaux sociaux pour faire des ventes! Vous devez avoir une vraie stratégie acquisition de trafic. Sinon, c’est peine perdue…
Du trafic gratuit
Obtenir des visiteurs ciblés gratuitement est possible. En contrepartie, cela vous prendra du temps, beaucoup de temps. Voici par exemple quelques pistes:
- Le référencement naturel
- Mettre ses produits sur les sites d’annonces gratuits
- Créer et animer une communauté Facebook
- Créer et animer une chaine Youtube
- Faire du blogging
Le référencement naturel est bien entendu la meilleure source de trafic qu’il soit. Cela demande du temps, de la patience et quelques connaissances. Mais une fois que votre boutiques (et votre blog) sont bien référencé, c’est que du bonheur. Vous obtenez du trafic hyper ciblé, en continu, de façon totalement passive.
Pour une activité pérenne sur le long terme, vous devez vous y intéresser.
Une communauté Facebook ainsi qu’une chaine Youtube vous permettra de toucher une audience que vous ne pourrez avoir avec du trafic organique (référencement). Ce sont donc des méthodes qui doivent être mise en place dès que possible.
Du trafic payant
Le trafic acquis de façon payante est principalement de la publicité, mais peut aussi être sous forme de partenariat et d’affiliation. En termes de régies publicitaires, il y a Facebook Ads qui est très utilisée en e-commerce, mais aussi Google Adwords et d’autre régie de publicité dite native comme Taboola.
Il est très peu recommandé de se lancer seul en publicité car c’est vraiment un métier à part. Bien que vous pouvez tout à fait créer et publier une publicité vous-même, en obtenir un retour sur investissement positif et intéressant est tout autre chose.
Si vous voulez vous lancer, je vous conseille fortement de commencer avec Selldorado. Cette régie a l’avantage de n’être payée qu’à la commission. Autrement dit, vous ne payez que si vous faites une vente. Un énorme coup de pouce pour démarrer.
Enfin, vous pouvez vendre sur les places de marché des grands e-commerces. Amazon est pour cela le plus utilisé. Un compte vendeur pro est soumis à un abonnement mensuel, mais vous pouvez commencer à un compte particulier.
Le trafic hors ligne
Rarement utilisé par les petits e-commerces, c’est aussi une source de trafic supplémentaire. Vous pouvez par exemple passer une annonce sur les journaux papier, mettre une publicité sur votre voiture, faire connaitre votre boutique sur les foires/brocantes, distribuer des cartes de visites, déposer des flyers dans les magasins, etc…
Il y a plein de possibilités. Cela ne peut pas être adapté à chaque marché, mais en général il y a toujours possibilité de faire quelque chose.
Aller, lance-toi
Gagner de l’argent et créer une vraie activité avec le dropshipping n’est pas chose facile. Mais pour les plus assidus et persévérant, il y a de quoi faire.
En effet, le dropshipping a de nombreux avantages et est un modèle économique très intéressant. Surtout lorsque l’on part de rien. Mais il faut avoir une feuille de route, savoir quoi faire, comment le faire et quand le faire. Ca ne s’improvise pas.
Ce type de e-commerce peut aussi être évolutif. Un e commerçant ayant une large gamme de produits peut très bien allier stock et dropshipping. J’entends par là qu’il est possible de se créer un stock pour les best sellers (produits les plus vendus) tout en continuant de vendre les autres en drop shipping.
Par contre, je t’invite vivement à te documenter voir te former un minimum avant de commencer. Tu dois pouvoir prévoir toutes les phases de ton lancement et avoir une réelle stratégie à moyen et long terme. Car oui, dégager un salaire correct et régulier peut prendre du temps.
Dernier conseil, sort du lot, ne cherche pas les 10 000€ de CA dès le premier mois. Fixe-toi des objectifs sur le long terme.